L’Ombudsman des Assurances reçoit chaque année de plus en plus de plaintes : manque de communication, traitement inefficace de sinistres, etc. Pourquoi ces plaintes influencent-elles vos choix en matière d’assurance ? Comparateur.be s’est penché sur le rapport annuel.
L’année dernière, l’Ombudsman des Assurances a reçu 8.301 demandes d’intervention, soit une augmentation de 5%. La majorité d’entre elles portaient sur le traitement des sinistres. La plupart des plaintes concernaient l’assurance incendie (1.371), suivie de l’assurance auto (1.094). Bonne nouvelle : dans 59% des cas acceptés et examinés, les consommateurs ont obtenu gain de cause.
Voici un aperçu des plaintes les plus fréquentes :
1. Manque de communication
27% des plaintes portent sur le suivi de questions posées par les consommateurs. Même si ce type de plaintes est en légère diminution, le manque de communication reste un problème majeur pour les assureurs. Selon l’Ombudsman, la nouvelle législation sur les délais de règlement en matière d’assurance, en vigueur depuis le 1er octobre 2024, devrait changer la donne.
Que pouvez-vous faire ?
Si vous n’êtes pas satisfait du retour que vous recevez, il vous suffit de changer d’assureur. C’est désormais plus facile que jamais. En tant qu’assuré, vous pouvez résilier votre contrat d’assurance deux mois avant l’échéance annuelle pour éviter sa reconduction tacite. Auparavant, ce délai était fixé à trois mois.
2. Diminution des remboursements en raison d’une sous-assurance
Le fait d’être sous-assuré, c’est-à-dire d’être assuré pour un montant trop faible, peut avoir un impact significatif sur le montant de l’indemnisation que vous recevrez en cas de sinistre. En effet, si vous êtes sous-assuré, vous ne recevrez qu’un montant limité de votre indemnité réelle.
Que pouvez-vous faire ?
Veillez à être suffisamment assuré. Non seulement pour les dommages causés au bâtiment lui-même, mais aussi pour ceux causés au contenu via une assurance contenu. Dans le cas d’une assurance incendie, vous pouvez le faire en remplissant une ‘grille d’évaluation’. Le système est basé sur le nombre de pièces déclarées lors de la souscription de votre contrat. En effet, c’est sur cette base que le montant de l’assurance et la prime sont calculés.
Après toute rénovation, transformation ou modification importante du contenu, n’oubliez pas de signaler les changements à votre assureur. Vous éviterez ainsi d’être sous-assuré.
3. Problèmes liés à la protection juridique
L’Ombudsman reçoit régulièrement des plaintes sur la manière dont les assureurs en protection juridique gèrent les conflits. Les assureurs tentent souvent de résoudre un conflit à l’amiable avec l’autre partie avant de confier l’affaire à un avocat. Parfois, un règlement à l’amiable est plus avantageux financièrement, mais ce n’est pas toujours le cas.
Que pouvez-vous faire ?
En guise de couverture complémentaire, vous pouvez étendre votre police en ajoutant une assurance protection juridique. Celle-ci couvre les frais de justice et d’avocat que vous devez assumer en cas de litige avec votre assureur à la suite d’un sinistre. Si vous n’êtes pas d’accord avec les décisions ou les conclusions, vous pouvez faire appel à un avocat pour défendre vos droits.
4. Pas d’intervention en cas de vol de vélo
Avec l’arrivée sur le marché d’un nombre croissant de vélos électriques (plus chers), le nombre de vols de vélos a également augmenté. Le secteur de l’assurance propose de nouveaux produits pour couvrir le risque, mais ceux-ci en sont encore à leurs débuts. Les interventions sont souvent refusées. En général, une indemnisation n’est accordée que si le vélo était attaché à un objet fixe.
Que pouvez-vous faire ?
Dans le cadre de votre police d’assurance incendie, vous pouvez souscrire une garantie optionnelle ‘vol et cambriolage’. Celle-ci couvre les objets volés, comme un vélo, si le vol a eu lieu à votre domicile.